Après le ratage de Vivre et laisser mourir, ce deuxième opus de l'ère Roger Moore faisait définitivement glisser la franchise 007 dans le film d'espionnage de bas étage avant de la faire sombrer avec Moonraker. Le navire prend l'eau et Harry Saltzman décide de prendre le large, revendant ses parts à United Artists, laissant Albert Broccoli seul maître à bord. La production du film est bancale en tous points. A la suite de désaccords sur le contenu du script, le réalisateur Guy Hamilton décide de congédier le scénariste Tom Mankiewicz, avec qui il avait collaboré sur les deux précédents épisodes de l'agent 007, et le remplace par Richard Maibaum. Si ce dernier garde le titre et les personnages du roman éponyme de Ian Fleming, il en abandonne toutefois la trame initiale. Au contrat que Scaramanga a placé sur la tête de Bond il rajoute une intrigue farfelue autour du composant chimique le Sol-X agitateur. De plus s'inspirant du western Shane (George Stevens, 1953), il conclut le film sur un long duel au pistolet entre Scaramanga et Bond. Une scène certes intéressante mais qui s'éternise quelque peu. Au final ces neuvièmes aventures de l'agent 007 sont un vrai fatras d'idées emboitées sans réel fil directeur donnant à l'ensemble un aspect certes fun, mais jamais assez consistant.

Réalisateur : Guy Hamilton
Titre original : The Man with the Golden Gun
Chanson : "The Man with the Golden Gun; – Lulu
Méchant : Francisco Scaramanga (Christopher Lee)
Bras droit : Tric-Trac (Hervé Villechaize)
Bond Girls : Andrea Anders (Maude Adams), Mlle Bonne-Nuit (Britt Ekland)
Voiture : AMC Coupé Hornet 1974
Le gadget qui tue : Un pistolet en or massif démontable

Julie Anterrieu