Étrange Festival: Fluidø

Étrange Festival: Fluidø
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Fluidø
Allemagne, 2017
De Shu Lea Cheang
Scénario : Shu Lea Cheang
Durée : 1h20
Note FilmDeCulte : ****--
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C'est l'année 2060: le sida a été éradiqué. Cependant, dans certains cas, le virus VIH a maintenant muté en un gène à partir duquel un médicament peut être produit, et qui est devenu la poudre blanche du XXIe siècle. La police secrète tente d'identifier toute personne qui porte ce gène. Pendant ce temps, ailleurs, des jeunes hommes sont accrochés à un système de câbles afin de produire du sperme pour la production de produits pharmaceutiques qui domineront le marché...

LA TURBULENCE DES FLUIDES

Des litres, des litres, des litres et encore des litres de foutre recouvrent le nouveau long métrage de l'artiste multimédia Shu Lea Cheang (lire notre entretien), originaire de Taïwan et aujourd'hui basée à Paris. Fluidø est son premier long métrage de cinéma depuis 16 ans - plus ou moins l'âge requis pour avoir le droit de voir son nouveau film. L'argument de celui-ci pioche dans la science-fiction, avec sa ribambelle d'hommes de toutes origines reliés à une machine recueillant leur sperme pour une crème pharmaceutique qu'on imagine magique... Le pitch est aussi fantaisiste que le film est épuré (en gros, des gens qui éjaculent, baisent et pissent partout pendant 1h20) et radicalement WTF.

"Do her, fuck her, do him, fuck him", chante-on lors du générique de fin de Fluidø, comme une incantation eructée en plein concert de Peaches. Le MacGuffin SF laisse surtout place à un manifeste libertaire supersexué, une ôde aux fluides et jouissances en tous genres qui n'oublie jamais d'être joyeuse et potache. Aux masturbations répétées se superposent des équations tordues - mais la vérité est que le film est aussi simple qu'un bonjour, un bukkake ou un fist vaginal. Formellement, Fluidø opte pour un rétro-futurisme digital qui évoque pêle-mêle un épisode twisté du Chevaliers du labyrinthe et un numéro crypté de L'Oeil du cyclone, le tout emballé avec un bon esprit iconoclaste absolument délicieux.

par Nicolas Bardot

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